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Un seul coup de cyber à 0 € qui a paralysé Heathrow et Bruxelles – voici comment ils ont fait !

Un cyberattaque paralysant les check-in européens

La nuit du 19 au 20 septembre 2025 a vu éclater un incident sans précédent dans plusieurs grands aéroports européens : un cyberattaque ciblant les systèmes de Collins Aerospace a mis hors service les plateformes de check-in et d’enregistrement des bagages à Bruxelles, Londres Heathrow et Berlin Brandebourg, entraînant retards majeurs, annulations de vols et désorganisation générale. Les équipes au sol ont dû recourir à des procédures manuelles pour faire face à la crise, soulignant la dépendance critique des aéroports aux systèmes numériques fournis par quelques grands acteurs internationaux.

Chronologie et ampleur des perturbations

Dès la fin de soirée du 19 septembre, les compagnies aériennes et les passagers ont commencé à signaler des problèmes d’accès aux bornes automatiques et aux applications mobiles de check-in. À l’aube, l’ampleur de la panne est devenue évidente :

Conséquence logique de ces dysfonctionnements, des dizaines de vols ont dû être retardés ou annulés, affectant des milliers de passagers en correspondance et générant un embouteillage humain aux points d’accès et aux comptoirs des compagnies.

Pourquoi seuls certains aéroports ont été touchés

Alors que Bruxelles, Heathrow et Berlin souffraient d’un black-out numérique, d’autres hubs européens — comme Francfort, Paris-Charles de Gaulle et Orly — ont continué de fonctionner normalement. Cette différence s’explique par :

Ces disparités soulignent à quel point la concentration des services numériques dans les mains de quelques acteurs peut fragiliser l’ensemble du réseau aérien européen.

Collins Aerospace : un fournisseur critique

Filiale du groupe RTX Corporation (anciennement Raytheon Technologies), Collins Aerospace est un géant américain spécialisé dans l’avionique, les intérieurs de cabine et les solutions numériques pour aéroports. Dans le secteur ground support, la société propose notamment :

Avec plus de 80 000 employés et un chiffre d’affaires de 28 milliards de dollars en 2024, Collins Aerospace alimente en solutions numériques de nombreux aéroports majeurs à travers le monde. L’attaque a donc touché le cœur de l’informatique embarquée dans les opérations au sol.

Procédures d’urgence et conseils aux voyageurs

Face à l’indisponibilité des terminaux automatiques, les aéroports ont dû activer des plans d’action d’urgence :

Pour limiter les désagréments, les compagnies et autorités ont recommandé aux passagers :

Impacts et réflexions sur la cybersécurité aérienne

Cet incident ravive le débat sur la vulnérabilité des infrastructures critiques et la nécessité d’améliorer la résilience face aux cybermenaces. Les points clés à retenir :

Alors que Collins Aerospace travaille d’arrache-pied pour restaurer ses services, les acteurs du secteur aérien doivent impérativement tirer les leçons de cet événement. La digitalisation accélérée, si elle apporte efficacité et automatisation, doit s’accompagner d’une stratégie robuste de cybersécurité et de plans de continuité d’activité.

La route du retour vers la normalité

Aux premières heures du 20 septembre, des signes de reprise sont apparus :

Si le retour à la pleine fonctionnalité pourrait prendre encore plusieurs heures, les autorités assurent que les mesures temporaires limiteront la durée des perturbations. En attendant, chaque voyageur devra faire preuve de patience et suivre scrupuleusement les consignes diffusées par les aéroports et les compagnies.

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