Site icon Innovation Today

Incroyable : des hackers russes piratent une digue norvégienne et lâchent un torrent d’eau !

Une attaque inédite sur une infrastructure critique

Le 7 avril dernier, des cybercriminels soupçonnés d’agir au profit de la Russie ont pris le contrôle d’une centrale hydroélectrique située dans l’ouest de la Norvège, à Bremanger. Cette opération, révélée par le Service de sécurité de la police norvégienne (PST) et le renseignement intérieur, constitue un exemple spectaculaire de l’escalade des cyberattaques visant les infrastructures essentielles. En manipulant les paratoies de la digue, les pirates ont relâché 500 litres d’eau par seconde pendant près de quatre heures, avant que les opérateurs ne parviennent à déjouer leurs manœuvres.

Les motivations et la tactique des hackers

Selon Beate Gangas, cheffe du PST, l’objectif principal de ces cyberattaquants est de semer le chaos, d’instaurer la peur et d’influencer l’opinion publique. Cette attaque n’a pas seulement été une démonstration de force technique, mais également une opération de propagande : un groupe pro-russe a diffusé sur Telegram un court extrait vidéo de la digue ouverte, filigrané de leur logo. Le choix d’une centrale hydroélectrique n’est pas anodin :

Pourquoi la Norvège ? Un maillon faible en cybersécurité ?

La Norvège, comme d’autres pays scandinaves, a longtemps misé sur des infrastructures robustes et une transition énergétique axée sur les renouvelables. Néanmoins, le pays est particulièrement vulnérable aux attaques ciblant ses installations hydrauliques :

Les autorités norvégiennes ont d’ores et déjà lancé un audit de la cybersécurité de toutes leurs centrales pour renforcer les protocoles d’accès et limiter les risques d’une nouvelle attaque.

Un incident sans victimes, mais un avertissement majeur

Heureusement, l’attaque n’a pas causé de dégâts humains ni de dommages matériels significatifs. Le niveau de l’eau dans le réservoir était suffisamment bas pour éviter une crue dangereuse, et les opérateurs ont pu reprendre le contrôle après quatre heures de manipulation malveillante. Toutefois, cet incident souligne la nécessité d’une vigilance accrue :

La campagne plus large de déstabilisation européenne

Selon l’Associated Press, cette opération s’inscrit dans une série de plus de 70 incidents attribués à la Russie et à ses alliés depuis l’invasion de l’Ukraine. Ces attaques mêlent :

Les États européens, conscients de cette menace hybride, renforcent leurs agences de cyberdéfense et multiplient les exercices de simulation d’attaques sur les infrastructures critiques.

Les mesures prises pour renforcer la sécurité

Face à ce nouveau défi, la Norvège et d’autres pays envisagent plusieurs actions concrètes :

Ces initiatives visent à réduire la fenêtre d’opportunité pour les cyberattaquants et à garantir une détection et une réponse quasi-instantanées en cas d’intrusion.

Un tournant pour la cybersécurité industrielle

Cette attaque à la digue marque un jalon dans l’histoire de la cyberguerre : pour la première fois, un composant essentiel du réseau électrique européen a été détourné. Elle rappelle que la sécurité des infrastructures critiques ne peut plus être une simple priorité, mais doit devenir un pilier stratégique des politiques nationales et européennes. Les prochains mois seront décisifs pour voir si les leçons tirées de l’incident de Bremanger conduiront à une véritable transformation des défenses cybernétiques de nos réseaux énergétiques.

Quitter la version mobile