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Double Dragon Revive 3D : le remake tant attendu est-il un flop monumental ?

Un retour en 3D qui divise les fans

Sorti en 1987, Double Dragon a marqué l’âge d’or des beat ’em up en salle d’arcade. Trente-huit ans plus tard, Yuke’s tente de ressusciter la légende avec Double Dragon Revive, un remake intégralement en trois dimensions. L’objectif était clair : offrir aux nostalgiques comme aux nouveaux venus une expérience mêlant sensations rétro et mécaniques contemporaines. Mais ce choix audacieux de conversion en 3D, s’il promettait un vent de modernité, suscite aujourd’hui de vives réactions.

Un casting de choc : quatre héros à maîtriser

Sur fond de New York post-apocalyptique, quatre combattants prennent les armes pour sauver Marian :

Chacun dispose d’un style unique, d’une jauge de Finishing Blow dévastatrice et d’un coup spécial Hyper Blow capable de retourner un boss si exécuté au bon timing. Cette diversité de gameplay se veut le principal atout de Revive.

Des mécaniques enrichies mais perfectibles

Pour s’adapter aux standards modernes, Revive intègre plusieurs nouveautés :

Malgré cette richesse apparente, la jouabilité souffre d’un manque de précision. Les commandes manquent de réactivité, certaines attaques se déclenchent difficilement et les plateformes demandent une grande marge d’erreur tant le contrôle des sauts reste imprécis. Résultat : si le fun est là, la frustration guette dans les phases de plateforme et lors des affrontements serrés.

Une aventure courte, agrémentée de défis

La campagne principale se compose de huit niveaux à défilement horizontal, chacun conclue par un boss phare de la saga : Abobo, Roper ou Willy. Comptez 3 à 4 heures pour boucler l’aventure en mode normal. Une fois le générique déroulé, deux options prolongent l’expérience :

Si ce contenu additionnel apporte de la rejouabilité, il reste minimal face aux offres des concurrents, qui proposent souvent des modes survie, versus ou coopération en ligne.

Des graphismes 3D loin d’être convaincants

L’élément le plus décrié est sans doute la réalisation visuelle. Les développeurs ont privilégié la 3D sans même exploiter les capacités modernes des consoles de neuvième génération. On déplore :

Ce rendu daté fait regretter le charme et la clarté de la pixel art, parfois mieux exploité dans des remakes indépendants comme Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge ou Streets of Rage 4.

La rude concurrence du rétro moderne

Depuis quelques années, Dotemu règne en maître sur le revival des beat ’em up en pixel art. Avec Guilty Gear -Strive- et Absolum (un roguelike beat ’em up inspiré de Hades), la barre est placée très haut. Ces titres conjuguent :

Double Dragon Revive, malgré une ambition louable, peine à rivaliser tant sur la direction artistique que sur la finition technique.

Nostalgie et modernité : un équilibre délicat

Double Dragon Revive ambitionnait de raviver la flamme des salles d’arcade en offrant une version modernisée du mythique beat ’em up. Hélas, la promesse d’un nouveau point de départ de la saga s’effrite devant une réalisation bâclée et un contenu trop frugal pour séduire au-delà des fans hardcore. Si le plaisir de dégainer des coups de pied à l’ancienne subsiste, seule la nostalgie tiendra les joueurs rivés à l’écran, faute d’innovations réellement convaincantes.

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