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Ces pirates ont diffusé 100 Go de données de Pise et insulté Meloni – le message choc à découvrir !

Quand les pirates Nova frappent à la mairie de Pise

Le 10 mai dernier, le groupe de cybercriminels connu sous le nom de Nova a lancé une offensive spectaculaire contre les systèmes informatiques de la mairie de Pise. Sans avertissement public, l’attaque a abouti au vol d’environ 2 téraoctets de données, comprenant des documents administratifs, des dossiers personnels d’employés et des informations sensibles de citoyens. Les pirates ont rapidement réclamé une rançon de 2 millions de dollars en cryptomonnaies, menaçant de tout divulguer sur le dark web en cas de refus.

Un modus operandi bien rodé

Nova opère selon un schéma classique de ransomware :

Cette structure rappelle celle de groups plus anciens comme RALord, laissant penser que Nova serait un simple « rebranding » doté de nouveaux outils et d’une organisation plus affûtée.

Le forum du dark web : un « quiz » étonnant

Pour accéder au blog des revendications, Nova impose un test technique étonnant :

Ce dispositif, plus provocateur qu’efficace, semble davantage destiné à flatter l’ego des membres de Nova qu’à protéger réellement leur site. Plutôt qu’une vraie barrière technique, le quiz apparaît comme une démonstration de force symbolique.

Insultes et rancœur : pourquoi s’en prendre à Meloni ?

Vingt-quatre heures avant l’échéance fixée pour la rançon, Nova a publié un premier lot de 100 Go de données volées, accompagné d’un message virulent :

« Pays de mafieux et de clowns, vous refusez de payer vos bugs bounty. Comment voulez-vous gouverner avec des femmes ? Votre présidente, une p… dans mon entreprise. Demandez de l’aide à l’ACN. Divertissez-vous avec ces données. »

Cette envolée d’injures, dirigée nommément contre Giorgia Meloni, intrigue et suscite plusieurs questions :

Alors que les autres établissements publics reçoivent un simple « Shame on you », la mairie de Pise a droit à un déferlement de rage et d’injures homophobes et misogynes. Un comportement inhabituel qui pourrait trahir un ressentiment particulier ou un objectif de déstabilisation politique.

Conséquences immédiates pour la mairie

Jusqu’à présent, l’administration locale est restée silencieuse. Aucun communiqué officiel n’a été diffusé, laissant employés et citoyens dans l’incertitude. Les fichiers publiés contiennent :

Le vol et la mise en ligne de ces données compromettent sérieusement la vie privée des personnels et la réputation de l’institution.

Une réaction tardive et une enquête parlementaire

Face à l’absence de communication, la sénatrice Ylenia Zambito (Parti démocrate) a déposé une interrogation parlementaire pour demander des éclaircissements sur la gestion de cette cyberattaque. Elle souligne :

Les enquêteurs en cybercriminalité ont déjà commencé à recueillir les traces logicielles, les journaux de connexion et les mails de revendication. L’objectif est de retracer l’origine de l’attaque, d’identifier les outils utilisés et d’évaluer les failles exploitées.

Le partage de la rançon : un « business model » inquiétant

Nova fonctionne sur un modèle d’affiliation :

Cette mécanique de distribution des gains rappelle la structure de véritables entreprises, rendant leur traçabilité et leur démantèlement d’autant plus complexes.

Prévenir plutôt que guérir : quelles leçons pour les collectivités ?

La mairie de Pise n’est qu’un exemple parmi d’autres. Pour se prémunir de futures attaques, les administrations devraient :

Sans une prise de conscience rapide, le risque de nouvelles compromissions reste élevé, et la confiance des citoyens dans les institutions pourrait s’éroder durablement.

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