Le SwitchBot Bot, ce petit module domotique lancé sur Kickstarter en 2016, a évolué pour devenir l’un des micro-actuateurs les plus polyvalents du marché. Grâce à sa simplicité d’installation, son autonomie exceptionnelle et son intégration progressive avec Matter et Home Assistant, il se positionne aujourd’hui comme un élément-clé pour automatiser portails, garages, interrupteurs et bien d’autres dispositifs sans recourir à un électricien.
Un format compact pour des usages variés
À première vue, le Bot ressemble à une boîte de fiammiferi triple épaisseur : un boîtier en plastique blanc (ou noir) de dimensions réduites, doté d’un bras robotique rétractable. À l’intérieur, une pile CR2 alimente jusqu’à 600 jours d’utilisation (en deux poussées quotidiennes à 25 °C). Ce format miniature permet de le coller sur le bouton d’un portail, l’interrupteur de garage, un campanello ou même un appareil électroménager doté d’un bouton physique.
Installation « stacca e attacca »
L’un des atouts majeurs du Bot est son adhésif 3M qui garantit une fixation solide, à condition de :
- Nettoyer la surface avec un alcool : élimine poussière et graisses.
- Appuyer fermement deux minutes après la pose : permet à la colle de prendre.
- Attendre 24 heures avant d’actionner le Bot : assure une adhérence maximale.
En quelques secondes, le module s’aligne sur le bouton et se charge de le presser ou de le basculer, sans aucune modification électrique de l’installation existante.
Modes d’action : bouton unique ou bascule
Dans l’application SwitchBot, deux modes sont proposés :
- Interrupteur (monostable) : le bras exerce une pression réglable puis revient en position neutre, idéal pour portes de garage ou portillons à bouton-poussoir.
- Lumière (bistable) : le Bot pousse sur un interrupteur à bascule, puis utilise un petit « pont » adhésif pour tirer et rétablir la position initiale, adapté aux interrupteurs muraux.
Cette distinction couvre la quasi-totalité des besoins courants de domotisation « retrofit ».
Contrôle local et vocal
En Bluetooth, le Bot se commande :
- Via l’application SwitchBot sur smartphone.
- Par Siri, grâce à l’intégration HomeKit des hubs compatibles Matter.
- Par Apple Watch, en transmettant les commandes depuis l’iPhone.
- Via une télécommande One Touch Bluetooth pour un accès rapide sans utiliser le smartphone.
Cette flexibilité vous permet d’ouvrir votre portail depuis le salon ou de déclencher l’ouverture de votre garage à quelques mètres, sans fil ni abonnement cloud.
Au-delà du Bluetooth : le rôle des hubs
Pour piloter le Bot hors de portée Bluetooth ou à distance, il suffit d’ajouter un hub SwitchBot :
- Hub Mini pour un accès basique aux commandes à distance.
- Hub 2 ou Hub 3 pour profiter de Matter, HomeKit, Alexa, Google et intégration Home Assistant.
- De nouvelles scènes et routines cloud pour automatiser l’ouverture à heures programmées ou déclencher le Bot en fonction d’un évènement domotique (capteur de présence, détection de départ).
Ainsi, votre Bot devient un acteur à part entière d’un système domotique unifié, capable d’interagir avec lumières, volets et caméras.
Deux cas concrets : portail et garage
Dans notre configuration test, deux applications illustrent à merveille la philosophie du Bot :
- Portail piéton : un bouton monostable sur le mur permet d’actionner le loquet. En collant le Bot à cet emplacement, il suffit de lancer la commande Bluetooth ou vocale pour ouvrir le passage sans bouger.
- Garage : le bouton intérieur est calibré en monostable. Le Bot, calé à côté de l’interrupteur, assure l’ouverture depuis l’extérieur ou via l’app, même si personne n’est à la maison.
Ces deux scénarios démontrent à quel point le Bot offre une solution rapide et économique, sans perçage ni installation électrique compliquée.
Batterie et maintenance
La pile CR2, facilement remplaçable en quelques secondes, assure jusqu’à 600 jours de service selon le constructeur. En usage intensif (plus d’une dizaine de pressions par jour), prévoyez une autonomie moindre, mais la consommation reste très réduite grâce à une gestion fine des phases d’activation.
En cas de besoin, des câbles d’alimentation USB-C ou un pack de piles de rechange peuvent compléter l’installation, surtout pour des usages professionnels ou très fréquents.
Points forts et limites
Au rang des atouts :
- Installation ultra-rapide, sans outil ni électricien.
- Contrôle local Bluetooth et vocal Matter/HomeKit/Alexa/Google.
- Autonomie remarquable et maintenance minimale.
- Flexibilité pour monostable et bistable, grâce aux deux modes d’action.
Ses limites :
- La portée Bluetooth (≈ 9 m) sans hub peut restreindre l’usage extérieur.
- L’adhésif exige une surface propre, plane et fixe pour une tenue durable.
- Pas d’alimentation secteur intégrée, donc dépendance à la pile pour l’usage intensif.
Cependant, la simplicité et le coût modeste (29 € environ) font du SwitchBot Bot une solution pragmatique pour la plupart des besoins d’automatisation ponctuelle ou systématique.
Matérialiser l’automatisation sans sacrifier l’existant
Le petit Bot de SwitchBot incarne parfaitement la notion de « retrofit » : un gadget capable de rendre « smart » un bouton physique existant, sans toucher au câblage ni changer l’installation principale. Qu’il s’agisse d’un portail secondaire, d’interrupteurs locatifs ou de machines autonomes, il offre une réponse clé-en-main à la domotisation légère.
Avec l’intégration Matter, Home Assistant et les compatibilités vocales, il devient l’acteur discret d’une maison connectée personnalisée, évolutive et sans compromis sur la sécurité ni la facilité d’usage.